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"Le premier contact avec Madrid esttoujours une surprise. Qu'on l'aborde parle Nord ou par l'Ouest, lorsqu'elle sedresse au-dessus de la vallée deManzanarès les pilastres du Palais et lescoupoles de ses églises baroques,précédées par les gratte-ciel de Cuatrocaminosou dominées par la tour massivedes Téléphones ; qu'on arrive par le Sudou par l'Est, pour voir la ville se découpersur l'amphithéâtre du Guadarrama secouronner de neige, _ l'impression est lamême une très grande ville surgitbrusquement du désert."Pierre Monbeig , Paul Guinard; Annalesde Géographie, 1932, Volume 41

 

A la confluence de tous les réseauxvisibles et invisibles, en croissanceexponentielle depuis le 20ème siècle, setrouvent les villes, ces aménagements exnihilo ou non, qui ne cessent de sedévelopper et de regrouper despopulations de plus en plus importantes.L'homme attiré par ce noeuds de communications, doit faire face à sa propre expansion et par conséquent la contrôler, la planifier. De là, réapparaît un intérêt commun pour l'organisation de ces villes.


L'urbanisme et la sociologie urbaine tentent de comprendre et de dégager les besoins de ces points névralgiques de population, afin de modeler ces villes en tenant compte de ces conjonctures. Nous habitons ces villes, nous les pratiquons, nous les parcourons; j'ai tenté par la découverte d'une ville que je ne connaissais pas, de schématiser le processus de création d'une nouvelle carte mentale, pour mieux comprendre ma perception et interprétation de mon environnement. Madrid, capitale hispanique protégée par ses montagnes, s'étend sur le plateau dit Â« la Meseta » sur la rivière Manzanares. Au fil de déambulations aléatoires dans les multiples ruelles de cette immense cité, intuitivement, et pas à pas, des premiers repères se dessinent. Quels sont ces repères visuels, comment se fixent-ils, et sont-ils communs à tous ? 

 

Le support graphique utilisé pour illustrer permis de m'y orienter et de comprendre les connexions entre ces lieux. Ces dessins "in situ" sont une transposition dessinée de la réalité concrète observée. Par leurs subjectivités, ils permettent une analyse du tissu urbain et de la lisibilité urbaine. Le cheminement, détaillé dans cette étude, permet par ces séquences judicieusement choisies, de dégager les traits et configurations qui permettent la création d'une carte dite mentale.
En suivant les théories de Gordon Cullen ou encore de Kevin Lynch, j'ai voulu comprendre par une enquête approfondie, la perception sociale des lieux par les usagers. Cette étude peut alors ouvrir une porte sur des formes libres et hybrides de représentations graphiques, permettant l'orientation et la compréhension d'un lieu, la où le graphisme conventionnel des plans existants ne favorise pas la lisibilité du lieu, induisant même une interprétation erronée de celui-ci, car imperceptible à l'oeil du spectateur

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